Il y a quelques mois, l’édition anglaise de “111 museums in Paris that you should not miss” était publiée. La version française sortira en avril prochain. J’ai co-écrit ce livre avec James Wesolowski, un ami de longue date. La première fois que j’ai tenu le guide entre mes mains, j’ai poussé un cri de joie – enfin là ! Voir le livre exposé avec nos noms sur la couverture, non seulement à la boutique du musée du Louvre (l’idée que nos noms figurent au Louvre m’a semblée presque surréaliste) mais aussi dans de nombreux musées et librairies aux États-Unis et au Royaume-Uni, m’a remplie d’un sentiment de fierté.

Nous avions réussi !

Beaucoup d’amis m’ont interrogée sur ce qui m’avait amenée à écrire un guide sur les musées parisiens…

Tout a commencé par un peu de chance, mais surtout elle est dûe à l’un de ces hasards de la vie qui vous surprennent au moment où vous vous y attendez le moins. James et sa femme Karen, tous deux Américains, étaient en vacances à Paris, comme ils le font souvent. Karen, que j’ai rencontrée à l’université, partage avec moi une longue histoire d’amitié, bien que les occasions de nous voir aient été sporadiques.  La vie, le travail, le mariage, et les enfants nous ont conduites sur des chemins de vie différents.

Un jour, lors d’un déjeuner partagé avec Karen et James, Karen me dit : “James a quelque chose à te demander mais il est intimidé et il n’ose pas.” J’étais surprise que James se sente intimidé, mais j’étais curieuse d’entendre ce qu’il avait à me dire. James m’a alors demandé si j’aimerais travailler avec lui sur un projet de guide des « 111 musées à Paris à ne pas manquer ».

Sans hésitation, j’ai dit oui !

J’étais intéressée de savoir pourquoi tous deux avaient pensé à moi pour ce projet et je leur ai posé la question « pourquoi moi ? » Ils connaissaient ma passion pour les arts, qui remontait à mon éducation en France et à mes années passées à suivre des cours de dessin et d’histoire de l’art à New York et à Paris. En outre, mon choix récent de revenir à Paris après vingt ans passés à New York souligne mon attachement profond à mes racines françaises et ma passion pour les arts. Je n’ai pas pu m’empêcher de demander « pourquoi James ? » James saisit chaque occasion d’explorer les facettes connues et cachées de Paris, s’immergeant avec enthousiasme dans la culture française à travers ses musées. Karen, éditrice en chef pour les États-Unis chez Emons Verlag, une maison d’édition allemande célèbre pour sa série “111 lieux à ne pas manquer” mais sans édition dédiée aux musées de Paris, a jugé que ce projet collait parfaitement à mes centres d’intérêt. Elle avait raison : ma fascination pour les musées est illimitée, que je me trouve à Paris, à New York ou ailleurs.

Bourse de Commerce

Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre ni comment m’y prendre pour écrire un livre, mais j’adore relever des défis, et celui-ci s’avérait particulièrement séduisant. Naturellement, la question suivante était : « de quoi parlaient réellement ces guides et pourquoi le chiffre 111 ? » Karen m’a expliqué que ces guides, lancés par Emons Verlag en 2008, étaient devenus une série comprenant près de 600 titres dans plusieurs langues, avec plus de 4 millions d’exemplaires vendus. Ce qui caractérise ces guides, c’est leur volonté de révéler les facettes cachées de chaque destination. Ils explorent les chemins moins fréquentés, les histoires inédites et les quartiers vivants, révélant ainsi la véritable essence, l’histoire et la saveur d’un lieu. Vous n’y trouverez ni les pièges touristiques ni les conseils de voyage génériques.

Les auteurs offrent une perspective d’initiés qui vous guide vers les endroits secrets et les trésors cachés, en plus des musées emblématiques.

La question du “pourquoi 111 lieux ?” trouve son origine dans la charmante ville de Cologne, en Allemagne, où la série est publiée et où le chiffre 11 est considéré comme un porte-bonheur, comme en témoignent les célébrations du Carnaval de la ville qui débutent chaque année le 11 novembre à 11h11 précises. Cependant, se limiter à seulement 11 lieux aurait été assez réducteur, d’où l’ajout d’un autre ‘1’, créant ainsi une collection de 111 lieux incontournables pour chaque livre.

Musée national de l’histoire de l’immigration

Après avoir compris que ces guides étaient bien plus que de simples ouvrages, mais des portes ouvrant sur des aventures inoubliables, la tâche qui nous attendait est devenue subitement plus concrète. Avec enthousiasme, j’ai accepté de co-écrire “111 Musées à Paris à ne pas manquer”, mais une multitude de questions et d’incertitudes ont commencé à envahir mon esprit. Comment sélectionner 111 musées parmi la richesse culturelle de Paris ? Tout d’abord combien y a-t-il de musées ? Comment aborder ces institutions et par où commencer dans cette tâche monumentale ? À ce moment-là, je me suis retrouvée à naviguer en territoire inexploré, dépassée par l’ampleur du projet à venir. Malgré tout, au milieu de ce mélange d’euphorie et d’inquiétude, j’ai choisi de laisser ma joie prendre le dessus sur les nombreuses questions qui se bousculaient dans ma tête, décidant de les reporter à plus tard.

Ma décision a marqué le début d’un voyage qui promettait d’être aussi intimidant qu’enthousiasmant.

Dans mon prochain récit, je partagerai avec vous notre processus de sélection des musées, nos balbutiements, les défis rencontrés et le véritable nombre de musées à Paris.

“111 Musées à Paris à ne pas manquer” n’est pas seulement un titre ; c’est le début d’une aventure. Restez à l’écoute !

Vous pourrez acheter “111 Musées à Paris à ne pas manquer” dans les musées, les librairies, ou sur amazon.com

Musée de la Marine

 

 

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